Le règne de Louis XV

Déroulement du règne de Louis XV

Fin du règne de Louis XIV

Pendant les dernières années du règne de Louis XIV, il y a des guerres coûteuses qui laissent la France en crise économique. Le roi meurt en 1715 et comme son successeur, son arrière-petit-fils, n'a que cinq ans, il laisse le pouvoir à son neveu Philippe d'Orléans. Dans le testament, Louis XIV, ne lui donne pas tout le pouvoir, mais il demande au parlement de le casser et se fait attribuer toute l'autorité.

La régence

La régence dure huit ans, jusqu'à 1.723. Cette période se caractérise par une violente réaction contre la répression du règne de Louis XIV, par une libéralisation institutionnelle, religieuse et morale. La cour abandonne Versailles et s'établit à Paris, où elle mène une vie de plaisirs et de fêtes.

Le régent aime les arts. Malgré ses débordements, il conserve une certaine idée de la grandeur. Il autorise de nouveau la comédie italienne et choisit pour premier peintre Antoine Coypel, un représentant de ce que l'on appelait alors le grand genre.

Le Duc de Bourbon

À la mort du régent, le Duc de Bourbon devient premier ministre et la cour retourne à Versailles. Louis XV, qui est déjà majeur et sacré, lui cède le pouvoir pendant trois années. Pendant ce temps, le Duc lui fait épouser, à l'âge de quinze ans, la fille du roi de Pologne, Marie Leszczynska, âgée de vingt-deux ans, avec qui il a dix enfants, dont sept survivent (un fils et six filles). Le premier acte d'autorité de Louis XV, c'est l'exil du Duc de Bourbon en 1726.

Le cardinal de Fleury

Louis XV, laisse alors la direction de l'état à son ancien précepteur Fleury, qui essaye de maintenir la paix en Europe et qui réussit enfin à rétablir la situation économique en revenant au colbertisme. Sous la pression de la reine, il doit accepter une guerre (Guerre de succession de Pologne) contre l'Autriche pour tenter de rendre la couronne de Pologne au beau-père de Louis XV, Stanislas. Celui-ci doit enfin renoncer au trône et se contenter de la Lorraine ; cette région-ci appartiendra, à sa mort, à la France. En 1743, Fleury meurt.

Apparemment Louis XV gouverne par lui-même

À partir de ce moment-là, Louis XV commence à régner par lui-même. En 1744, il tombe malade (il est appelé le Bien-Aimé parce que seulement à la Cathédrale de Notre Dame 6.000 messes sont demandées pour sa guérison). Après, il divise le pouvoir entre ses ministres. Bien qu'il se méfie d'eux, il les laisse agir mais il n'hésite pas à les renvoyer quand il y en a besoin.

Le roi a un caractère faible et timide et est influencé par ses ministres et ses maîtresses (Marquise de Pompadour et Madame de Barry). Mme de Pompadour (maîtresse de 1744 à 1764) joue un rôle très importante dans les arts, les lettres et la politique : elle fait nommer son frère, le marquis de Marigny, directeur des Bâtiments pour qu'il accepte les artistes de tendance rocaille et elle fait renvoyer les ministres qui ne lui plaisent pas. Il y a un attentat contre le roi en 1757. Damien, qui le blesse d'un coup de couteau, est exécuté en place de Grève.

Choiseul

De 1758 à 1770 le roi abandonne le pouvoir à un de ses ministres, le duc de Choiseul. En 1756 éclate la guerre de 7 ans contre les anglais qui veulent conquérir les Indes et l'Amérique du Nord. Cette guerre est un échec, malgré l'intelligence de Choiseul. Elle conclue avec le traité de Paris, où la France perd le Canada, le Sénégal, une grande partie des Antilles et les Indes. Le roi le renvoie en 1770 à cause de sa faiblesse à l'égard des parlements.

Le triumvirat Maupeou-Terray-Aiguillon

En 1770, le roi nomme Maupeou chancelier et Terray contrôleur général. Ceux-ci et Aiguillon forment le triumvirat qui exerce le pouvoir jusqu'à la mort du souverain en 1774. Maupeou réussit enfin à renvoyer les parlements.

Quand Louis XV meurt, son impopularité est tel, que l'on n'ose pas lui faire des funérailles publiques, on conduit son corps à la sépulture de Saint-Denis à travers le bois de Boulogne pendant la nuit. La monarchie reste affaiblie. Cependant le pays est prospère grâce au rayonnement culturel.